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La fin du tout data

Le feuilleton des données personnelles en est à sa troisième saison :

Ce post analyse la troisième saison et tente de spolier la quatrième.

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Avec le recul, je me rends compte que mes prédictions de 2012 se sont malheureusement réalisées, et que l’internaute ne va pas toujours y gagner : https://web.archive.org/web/20120531164220/http://www.alenty.com/fr/branding-sur-internet/blog/23-market-news/2535-cookies-des-lois-contre-linteret-general

Les scénaristes de la saison 2 (nommés Facebook, Criteo, Google…) sont allés trop loin (avec la notion d’hyperciblage, ou ciblage individuel), et l’audience rejette en bloc leur histoire. Avoir le sentiment d’être une cible leur fait peur.

Malheureusement pour le marché ET pour les internautes. Le bon grain et l’ivraie n’ont pas été triés, et c’est maintenant toute la notion de suivi du comportement qui est en passe d’être rejetée.
Le retour de bâton ne touchera pas tout le monde, et comme souvent, pas les plus gros : https://www.linkedin.com/pulse/la-restriction-des-cookies-tiers-une-prime-aux-gros-laurent-nicolas/

A la chronique de cette mort annoncée, les réponses sont diverses :

Or, si le marché savait mieux où il va, il paniquerait moins. Sans disposer de boule de cristal, on peut quand-même, avec un peu de bon sens, avoir quelques certitudes :

Dans ce contexte, le rapprochement avec la télévision va peut-être, contre-intuitivement pour certains, sauver le digital.  Comment ce média a-t-il pu brasser tant de milliards, pendant plus de 50 ans, sans aucune capacité de ciblage individuel ?  Le contextuel, ça a marché pendant des décennies. Pas comme la data, les deux approches sont différentes et ne doivent pas être comparées. Quel sens y a-t-il à comparer un spot télé et du retargeting ? 
Le monde du digital a beaucoup à apprendre de celui de la télévision, tout autant que l’inverse. 


Ce n’est donc pas la fin de la data, mais la fin du tout data.

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