Clics et visibilité

Les clics sont bizarres.
Dans cet article j’avais déjà ressuscité une vieille analyse du temps d’Alenty : les clics sont inversement proportionnels à l’intérêt du contenu.

On croit les trouver ici, mais parfois ils sont là. Tels l’homme invisible, ils sont difficiles à appréhender.

Invisibles, les clics ? Je pose ici une question : peut-on améliorer les clics justement en jouant sur la visibilité ?

Une publicité qui n’est pas vue ne peut pas être cliquée. Jusque là, nous sommes d’accord.

Mais le problème du clic, c’est son ordre de grandeur. A 0,1% (j’arrondis pour simplifier les calculs), le taux de clic ne joue pas dans la même catégorie que la visibilité (qui varie entre 10% et 90% en gros).
Comme je l’avais montré chez Alenty, on peut avoir un taux de visibilité très faible, et un taux de clic élevé. C’est ce qui se passe sur des contenus de bas de page :

  • faible taux de visibilité
  • mais il n’y a plus de contenu à consommer
  • donc l’internaute est plus réceptif au clic

Prenons un exemple fictif d’une page qui cible parfaitement les cliqueurs d’une campagne, mais qui affiche une publicité tout en bas. Supposons qu’elle obtienne un taux de visibilité de 1% (vraiment pourri), mais que tous ceux qui sont exposés cliquent (je répète, c’est théorique). On obtiendra donc un taux de clics de 1%, ce qui est 10 fois la norme !

Un exemple plus réel serait d’une visibilité de 10% et d’un taux de clic sur pub vue de 1%. On obtient donc un taux de clic global de 0,1%, soit la moyenne du marché.

A l’inverse, une visibilité de 90% dans un article hyper intéressant pourrait voir son taux de clic sur pub vue réduit à 0,5%. Le taux de clic global sera donc de 0,45%, donc en dessous de la moyenne.

De plus, si on fait entrer le coût dans l’équation, celle-ci tourne à l’avantage des bas de page !

En effet, un espace visible sera plus cher qu’un espace moins visible. A taux de clics équivalents, cela donne un coût par clic plus élevé pour les espaces visibles !

Tous ces exemples sont théoriques, mais ils montrent combien la corrélation entre les clics et la visibilité sont compliqués à démontrer et encore plus à mettre en œuvre.

Le tableau et le graphique ci-après montrent une simulation (fictive mais possible) du CPC en fonction de la visibilité. Le tableau applique les principes suivants :

  • le CPM baisse avec la visibilité mais moins vite qu’elle
  • le taux de clic par pub vue est maximal en haut et en bas de page
  • Les taux de clic et CPC sont simplement calculés en fonction des autres colonnes

En gros, ce graphique (qui n’est rappelons-le une fois encore qu’une illustration et non une étude quantitative) montre que, pour faire des clics, il faut concentrer ses achats sur du haut de page visible, ou sur du bas de page s’il n’est pas cher, et éviter les milieux de pages (assez chers et peu cliqués).

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